« Dans les sociétés traditionnelles, les fêtes s’imposent comme des liesses collectives, au sein desquelles certains rôles peuvent être dévolus aux jeunes. Mais, au total, c’est la société dans sa diversité d’âges qui s’engage, qui s’embrase et se plie à des jeux de rôle. La fête contemporaine, dans ses excès et ses débordements, affecte essentiellement les jeunes, adolescents et postadolescents. Elle se déroule au plus loin de la vie de la famille, elle est presque clandestine, elle ne s’affiche pas. Ses rites, ses divagations sont largement cachés au monde adulte, ils se construisent en marge, voire en opposition à celui-ci. » (extrait de La teuf comme utopie provisoire, Le Débat, 145, Gallimard, mai-août 2007, pp. 152-164)
Monique Dagnaud est directrice de recherche au CNRS. Elle a publié récemment « La teuf : essai sur le désordre des générations » (Seuil, 2008).
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