« Il y a aujourd’hui dans nos contrées une crise du rapport à l’autorité en général et au pouvoir politique en particulier.
Celui-ci semble particulièrement malmené en la personne de ses représentants, décrédibilisés au point de voir popularisée l’idée de démocratie directe ; et parallèlement défait dans la dissolution de l’image de l’instance que sous le nom de Père le catholicisme avait institué à la source de tout pouvoir, voire de toute représentation.
Il est plausible que ce désarroi soit dû à plusieurs facteurs. Progrès technique qui garantit la maîtrise des processus de la reproduction, voire la genèse de nouveaux organismes. Mondialisation des échanges économiques qui prend le pas sur le pouvoir des États. Débridement des mœurs encouragé par les stimulations à la consommation. Ce concours aboutissant à une crise sociale que semble impuissante à traiter la représentation politique, il est inévitable que surgissent les démons du totalitarisme.
Mais est-il aussi l’occasion de penser autrement ce que serait une relation pacifiée au pouvoir ?
Nous profiterons de la discussion, voire de la contestation, que Marcel Gauchet voudra bien faire de ces thèses et de l’analyse que pour sa part il présentera. » (Charles Melman)
Liens vers les enregistrements vidéo des conférences :
– En quoi la question du pouvoir concerne-t-elle la psychanalyse ?
– De quoi parlons-nous quand nous parlons de pouvoir ?