Article de Guy Selderslagh paru dans Entrées libres, n°38, avril 2009.
« Nous n’échapperons pas à une évolution, qui nous mènera à une plus grande hétérogénéité du public, à un moindre consensus social et à une école confrontée aux mêmes problèmes qu’ailleurs en Europe ». Cette confession, faite en petit comité, est celle de Heikki, le placide et réaliste directeur d’une école primaire pilote, dans le nord de la Finlande. Cela nous change du discours officiel et de son marketing empreint d’une légitime fierté nationale, qui ne cèle rien de l’excellence à tout crin du modèle finlandais.
En effet, depuis 2000 et la publication des premiers résultats des tests PISA, on nous a habitués à décrire la Finlande, qui se maintient en « pôle position » dans les différentes sessions du test international, comme un eldorado pédagogique nordique. L’occasion nous fut donnée, grâce à un voyage d’étude européen, d’y aller voir de plus près et d’interroger tant la réalité scolaire et sociale finlandaise que les conditions de transférabilité du modèle prôné par ses vigoureux prosélytes. Nous ne pouvons ici, bien sûr, assurer que de ce que nous avons vu.
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